Fiche technique du plat : solide ou gadget ?
| Caractéristique | Détail |
|---|---|
| Matériau | Cuivre pur étamé (intérieur étain alimentaire), épais 1.2 mm env. |
| Diamètre | 32 cm (ça fait pour du beau pain ou une pizza XXL) |
| Hauteur du bord | 2 cm (pratique pour les pâtes hydratées / focaccia) |
| Poids | Environ 900g, donc pas vraiment un poids plume |
| Entretien | Lavage main obligatoire, pas de lave-vaisselle sinon épluchage de l’étain (vécu...) |
| Compatibilité four | Four très chaud, gaz et bois ok, induction non |
| Pays d’origine | Italie - ça sent la passion, mais c’est pas "luxe" fabriqué à la main, hein |
Franchement, ça respire le costaud, tu sens que la plaque va pas vriller avec la chaleur… Mais c’est pas un bijou non plus : y’a des petites marques, l’étain n’est pas toujours nickel sur les soudures. C’est du fonctionnel avant tout.
Utilisation en vrai : la pizza qui claque ou la cata ?
C’est là que tout se joue. J’ai lancé 3 fournées : pizza maison façon napolitaine, focaccia, et flourinade (là tu sens le chef qui geek sur les recettes oubliées…).
Pour la pizza : Bord haut = pâte bien contenue, la chaleur directe du cuivre grille direct le dessous, ça colore sévère, même à 240°C dans un four classique. Là où ta plaque émaillée met 25 minutes, ici en 10-12 t’as le croustillant, le moelleux, la croute… Ce que tu peux galérer à avoir autrement ! L’étain évite que le dessous crame (le cuivre pur c’est trop violent). Premier essai : j’ai oublié la plaque sur la grille du bas, ça a trop grillé – faut bien surveiller ! Après, nickel.
Focaccia et baking façon Tessin : Là, la hauteur du bord change tout : pas de débordement de pâte, pousse homogène, et le dessous croustille. T’as la petite caramélisation signature, la pâte lève bien. Attention, la plaque est lourde : préchauffe-la, sinon la pâte va coller.
Flourinade (ou farinata) : Encore un test « roots » : la répartition réactive du cuivre, tu la sens tout de suite ! Ça dore vite, pas besoin de surcuire. Tu gagnes un vrai côté "street-food italienne".
À éviter : Si t’as un four à chaleur tournante qui chauffe tout doux : ça n’apporte pas grand-chose.
Et oublie la pizza à la poêle, là tu vas juste ruiner l’étain.
Entretien & galères (le côté moins fun)
Là, mec, je suis obligé de te prévenir : oublie direct le lave-vaisselle (j’ai testé pour toi = étain barbouillé, à recaquer à la laine d’acier). Tu passes un coup d’éponge, jamais de côté abrasif. No micro-ondes, rien que du four ou du feu doux (genre focaccia sur braise en terrasse, c’est le kiff).
Stocke la plaque bien sèche. Le cuivre ternit – normal – si tu veux garder l’effet "miroir", astique (mais j’ai lâché l’affaire, ça fait très pro une plaque un peu vieillie).
Si l’étain finit par partir après 20-30 cuissons un peu barbares, faut le refaire étamer (ça coûte, mais c’est faisable chez les pros, et j’adore bricoler avec du vrai matos qui dure…).
Ce que j’aime et ce qui me gonfle vraiment
Ce que j’ai kiffé :
- La cuisson homogène : t’as pas ce côté "mi-cuit dessus, crâmé dessous"
- Le côté "cuir pro" à la maison – vraiment, le goût change
- Polyvalence : pizza, pain plat, farineux italiens, focaccia, tout passe
- Taille parfaite pour 2-3 gourmands
- Ça tient le choc même avec un usage intensif
Ce qui me gonfle :
- L’entretien relou (le cuivre, c’est capricieux, point)
- Le poids si t’as pas trop de force (c’est pas une plaque alu…)
- L’étain qui se barre à force (même si ça se refait, c’est pas fun)
- Les petites imperfections de finition – mais à ce prix, tu t’attends pas à de la bijouterie
En fait, ce plat, faut l’aimer pour ce qu’il est : du matos vivant, qui prend des coups, qui vieillit, qui t’envoie des pizzas mieux qu’une plaque inox… si tu l’entretiens.
Pour qui c’est ? Mon conseil (franc et direct)
Si tu débutes en pizza, prends peut-être un support plus tolérant (inox ou acier, voire pierre réfractaire). Le cuivre, c’est fait pour ceux qui veulent booster leur niveau, qui en ont marre des fonds de pâte mollassons, ou qui veulent retrouver un truc "plus authentique", même si c’est parfois un peu galère à gérer. Pour moi, c’est la plaque que je ressors quand je veux me faire plaisir (ou épater les potes !).
Pour les fourneaux domestiques, c’est le top si tu veux une chauffe de ouf sans four à bois à 500°C, mais c’est pas magique non plus : il faut apprendre à la gérer.
En cuisine pro, ça passerait pour les tests, mais pas assez grand pour un vrai service. Pour l’amateur avisé ou le cuistot exigeant chez lui, c’est un must !